S’il ne devait rester qu’une image du Grand Prix de Grande-Bretagne, ce serait peut-être celle-ci : les larmes d’Aleix Espargaro à l’arrivée de la course. Arrivé troisième, le Catalan a décroché son premier podium en tant que pilote Aprilia, poste qu’il occupe depuis 2017. C’est aussi le premier de la marque depuis son retour en MotoGP, en 2015.
Le podium, Aleix Espargaro s’en était fait un objectif dès la pré-saison. Les progrès de la RS-GP incitaient à en rêver, et il tenait à le décrocher pour rendre hommage à son regretté team-manager, Fausto Gresini, disparu en février des suites d’une infection au Covid-19.
Les premières courses de la saison 2021 ont confirmé qu’il faudrait compter sur lui. Septième puis dixième au Losail, Aleix Espargaro a ensuite obtenu deux places de sixième à Portimao et Jerez, alors que sixième était son meilleur résultat en quatre saisons avec Aprilia. Chaque week-end, on le voyait aux avant-postes aux essais puis en course, sans toutefois parvenir à concrétiser. Jusqu’à cet historique dimanche 29 août.
Parti sixième, le Catalan s’est immédiatement hissé dans le groupe de tête. Quand Fabio Quartararo a pris les devants, il en a profité pour doubler Pol Espargaro et s’installer au second rang. Alex Rins est revenu sur lui, mais il n’a pas lâché la roue arrière du pilote Suzuki, conscient que le suivre pouvait sauver son podium. D’autant plus que derrière, Jack Miller revenait fort.
L’Australien a même réussi à porter une attaque dans le dernier tour, lui dérobant une médaille de bronze qu’il méritait tant. Solide, Aleix Espargaro a répliqué, puis fermé toutes les portes dans les derniers kilomètres. Résultat : une troisième place historique pour Aprilia, et son deuxième podium en MotoGP après celui obtenu en Aragon en 2014.
Pour ceux qui aiment les chiffres, il s’agissait là de son 79e départ avec l’Aprilia. Ce dimanche, a été récompensé le travail acharné de plusieurs années.
