Le HRC fera rouler Stefan Bradl la semaine prochaine à Jerez, pour trouver des solutions aux différents soucis rencontrés lors des deux premiers Grands Prix de la saison.
Deux courses à Losail, quatre pilotes engagés, seulement un pilote passé en Q2 par week-end, 18 points marqués au total et un seul résultat dans le top-10 : Honda est passé à côté du coup d’envoi de la saison 2021, au Qatar.
De leur côté, les pilotes désamorcent. Pol Espargaro s’estime assez compétitif pour rouler devant mais doit tout mettre bout à bout, par exemple. Même exercice chez Stefan Bradl. « Je n’ai rendu que 6,4 secondes au vainqueur, et j’en ai perdu 2 à cause de mon erreur au départ. La situation chez Honda n’est donc pas désastreuse, rassure-t-il, mais nous devons encore nous améliorer. » « La concurrence des marques est incroyablement élevée en MotoGP. Je suis curieux de savoir ce que Marc dira de notre situation à son retour. »
Un retour qui devrait se faire bientôt, peut-être dès le prochain Grand Prix au Portugal, le 18 avril – la réponse devrait nous être connue le 12 avril. Mais le travail de Stefan Bradl est loin d’être terminé. De fait, il sera de retour sur la Honda RC213V dès la semaine prochaine au circuit de Jerez-Angel Nieto, au même endroit où Andrea Dovizioso testera l’Aprilia RS-GP.
Signe que le HRC est préoccupé par la situation, la mission de Stefan Bradl là-bas sera de « voir si nous allons dans la bonne direction », vérifiant si le faux-pas de Losail n’était qu’un faux-pas où s’il y a matière à inquiétudes. Mais ce n’est pas tout
« Le circuit de Losail n’est pas la meilleure piste pour Honda, c’est pourquoi nous devons vérifier si notre moto est plus compétitive en Europe. Il y a beaucoup de choses que nous allons essayer à nouveau. Nous devons voir si nous allons dans la bonne direction, confesse-t-il à Speedweek. Nous voulons également travailler sur nos faiblesses. Nous avons besoin de plus de traction à l’arrière, surtout sur les inclinaisons longues. Nous avons donc quelques problèmes à résoudre pour aller plus vite sur un tour qualif. Nous voulons également améliorer le rythme de la course. Nous ne sommes pas loin derrière, mais il y a de nombreux détails extrêmement importants et auxquels nous devons nous attaquer. »
Des wild-cards sont à son programme cette saison – un à Jerez (GP d’Espagne), un autre à Misano (GP de Saint-Marin) –, mais Stefan Bradl se prépare à retrouver son rôle de pilote d’essai, lui qui remplace Marc Marquez depuis août 2020. Ce qui, explique-t-il, n’est pas du tout la même chose. D’où également le besoin pour Honda d’effectuer un nouveau test.
« Le travail pour une course est très différent de celui d’un test privé.Pendant un Grand Prix, l’accent est normalement entièrement mis sur le chrono. Dans ces courtes séances d’essais, on n’apporte généralement que de petits ajustements aux réglages et au matériel. Au cours d’un test, on suit un progresse, essaie de nouveaux composants et de nouvelles idées. Bien sûr, on s’occupe également du chrono, mais il s’agit d’abord de trier les bonnes pièces. »
« Le test n’a pas la pression d’un week-end de GP, où les FP1 et FP2 sont tournées vers la FP3 pour passer directement en Q2. Un Grand Prix est exigeant dès le premier tour du vendredi en FP1. La mentalité et l’approche sont très différentes lors d’un Grand Prix et lors d’un test. En course il faut toujours prendre les bonnes décisions au bon moment. Ce n’est pas le cas pendant un test. »
Championnat après le GP de Doha : 1. Zarco 40 pts, Quartararo 36 (-4), 3. Viñales 36 (-4), 4. Bagnaia 26 (-14), 5. Rins 23 (-17)… Classement complet ici
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