Avant d’intégrer le paddock WorldSBK, Toprak Razgatlioglu a fait ses armes dans l’univers des Grands Prix en participant par deux fois à la Red Bull MotoGP Rookies Cup.
En août dernier, Toprak Razgatlioglu était l’un des invités du paddock MotoGP au Grand Prix d’Autriche. Le Turc, destiné à devenir champion du monde Superbike quelques mois plus tard, ne s’y était plus rendu depuis un bail. Mais ce n’était pas la première fois qu’il mettait les pieds dans l’environnement des Grands Prix. Il y a même débuté sa carrière mondiale, il y a de ça huit ans.
Nous sommes en 2013 et, après avoir été sacré champion de Turquie en 600cc, lToprak Razgatlioglu intègre la Red Bull MotoGP Rookies Cup, compétition pré-GP dédiée aux jeunes pilotes en devenir. Il a alors 16 ans, et se retrouve au guidon de la KTM RC250GP. Face à lui, des hommes du calibre de Jorge Martin, Enea Bastianini ou encore Joan Mir.
Rapide d’entrée de jeu, il brille dès la première épreuve, à Austin, où il finit troisième des deux manches disputées. Le reste de la saison lui réussit moins, sur des pistes qu’il connaît moins bien que ses adversaires. Il parvient à décrocher deux autres tops-5, à Jerez puis au Motorland Aragon, et termine dixième du championnat, à 8 points de Joan Mir.
Reconduit en 2014, il commence par obtenir de moins bons résultats, avant de finalement s’imposer au Sachsenring, le 12 juillet. Le lendemain, il confirme son aisance sur la piste allemande en terminant troisième de la seconde manche, derrière Jorge Martin et Bradley Ray. Ce podium sera son dernier de l’année. Il se classe sixième du championnat, avec 24 points marqués de plus qu’en 2013.
La suite de l’histoire vous est connue. Plus à l’aise sur les grosses cylindrées, Toprak Razgatlioglu rejoint la série WorldSBK via le championnat d’Europe Superstock 600, qu’il remporte dès sa première année, en 2015. Promu en Superstock 1000, il finit cinquième en 2016, puis deuxième en 2017 derrière Michael Ruben Rinaldi. Il debarque alors en championnat du monde Superbike sur la Kawasaki de l’équipe Puccetti, avec laquelle il décroche ses premiers podiums en 2018, puis ses premières victoires en 2019.
Cinquième du classement général, il signe chez Yamaha où il intègre le team officiel, mais manque le podium du championnat (quatrième place finale). 2021 est finalement la bonne année : dominé par Jonathan Rea sur les premières épreuves, Toprak Razgatlioglu inverse ensuite la tendance, prend l’ascendant et finit par devenir le premier turc sacré champion du monde Superbike. Il met ainsi fin à la série de six titres consécutifs de son rival britannique.
La suite de l’histoire : une couronne à défendre en 2022, toujours sur la Yamaha YZF-R1 officielle, avant un possible passage en MotoGP en 2023. Il est censé tester le prototype cet hiver.
Toprak Razgatlioglu en MotoGP : l’histoire qui commence à s’écrire