Jerez, Marquez : « Besoin de tours et de kilomètres »

Portimao était une étape dans le processus de récupération & reprise de Marc Marquez ; Jerez en est une autre. Le pilote Honda aborde le Grand Prix d’Espagne « sans objectif clair », rappelant qu’il n’est pas encore à 100 % de ses moyens. Ce début de saison 2021 est pour lui « la pré-saison ».

Pas beaucoup d’entraînement depuis le GP du Portugal :« Je me suis juste un peu entraîné à la salle, un peu de vélo, mais en le prenant à la cool car mon corps me demandait du repos après Portimao. L’os, le bras, les muscles, les antibiotiques, tout ça demande du temps pour récupérer. C’est dur de se sentir ainsi à 28 ans, mais je sais que nous allons bientôt arrêter les antibiotiques et tout redeviendra plus facile. »

Revoir la course de Portimao pour apprendre : « C’est vrai que ma position sur la moto n’est pas bonne, en particulier dans les virages à droite. Je dois encore progresser. Le coude droit n’est par exemple pas utilisé comme je le fais dans ma façon de rouler. Au début de la course les autres me doublaient à chaque endroit, je n’étais pas à ma place (il est parti avec les leaders, NDLR), mais ensuite j’ai fait mon rythme et engrangé des kilomètres. »

Jerez, une étape de plus dans la récupération : « Portimao a été un week-end spécial, mais ici je sens que tout est plus calme et c’est important ; je sens que c’est un week-end plus normal. Ici j’ai de bons souvenirs comme de mauvais, mais plus de bons que de mauvais. Il n’y a aucun objectif clair, juste piloter, faire plus de kilomètres, essayer d’avoir une meilleure position sur la moto. Nous savons où est notre limite et il ne s’agit pas de la moto ou des pneus mais de moi. (…) C’est étrange à dire mais c’est ma pré-saison et j’ai besoin de kilomètres sur la moto. Je sais que ma condition physique va progresser, mais j’ai besoin de plus de kilomètres et de tours. »

Nouveau châssis et nouvelles pièces au HRC : « Honda travaille et a amené de nouveaux éléments, mais je ne suis pas dans la position (de les essayer). Je sens que la moto, les pneus, le team ne sont pas à la limite. La limite est dans ma condition physique, sur laquelle j’ai besoin de travailler. Nous allons commencer avec une moto très similaire à celle de Portimao. Si je sens que j’ai besoin d’essayer de nouveaux éléments je le ferai, mais je dois d’abord mieux me sentir sur la moto. Honda travaille car c’est une situation difficile, avec une longue période sans victoire, mais ils travaillent et donnent tout. Nous reviendrons devant le plus tôt possible. »

Acosta, Fernandez… Les jeunes arrivent : « Bien sûr qu’il y a un changement de génération. C’est normal, c’est le sport, c’est la vie. Beaucoup de jeunes talents de la Moto2 arrivent et vont continuer à arriver, et même encore plus jeunes. Je me sens toujours jeune à 28 ans, j’ai la motivation de continuer et apprendre des autres. En étant écarté des circuits un an, revenir n’est pas facile et on voit que certains ont changé un peu de style de pilotage, les motos ont aussi changé, c’est intéressant. Une nouvelle génération arrive et je me sens toujours compétitif. Quand ce sera le moment d’accepter qu’une nouvelle génération arrive et est meilleure que moi, que je commence à perdre… D’après moi, quand tu sens que tu n’es plus compétitif pour gagner des courses, c’est mieux de rester à la maison »