Assen : Marquez rend Honda responsable de sa chute et demande une réaction

Violemment tombé lors de la FP2 du Grand Prix des Pays-Bas, Marc Marquez assure que les données montrent qu’il n’a fait aucune erreur de pilotage. Le problème : l’électronique de la Honda RC213V. Il presse le HRC de trouver une solution, et vite.

Marc Marquez a connu un après-midi agité à Assen. Neuvième de la première séance d’essais libres, il a terminé la deuxième dans les graviers du circuit néerlandais. Son effort s’est arrêté dès son cinquième tour de piste, sur une chute dans l’enchaînement des virages 10-11. L’arrière de sa Honda RC213V a lâché, et l’octuple champion du monde est passé par-dessus le guidon. Avant ça, il avait bouclé les deux premiers secteurs avec 211 millièmes d’avance sur son meilleur temps personnel.

Le choc au moment de toucher le sol a été violent, et il lui a fallu quelques secondes pour se relever. Plus de peur que de mal. Comme souvent avec lui, rajoutera-t-on. « J’ai senti que c’était une grosse chute, j’avais mal au genou, au pied, au coude, mais tout est ok pour continuer le week-end sur le même niveau de performance », a-t-il rassuré en fin d’après-midi.

De retour au box, Marc Marquez a tenté de comprendre ce qu’il s’était passé. Il n’a d’après lui rien fait d’anormal. « Je ne roulais pas à la limite, aussi parce qu’il y avait quelqu’un devant moi (Joan Mir, NDLR) et que je faisais la même chose que lui, même moins vite. (…) J’ai regardé les données pour voir si j’avais mal fait quelque chose, et je roulais exactement de la même manière que dans les tours précédents. »

D’où vient le problème ? De l’électronique de la Honda, accuse-t-il. Et il exige que le souci soit résolu le plus vite possible. « Je pousse déjà beaucoup le HRC, car nous ne pouvons pas avoir ce genre de chutes. L’électronique est là pour éviter ces chutes, et ce sont des high-sides qui n’arrivent qu’aux pilotes Honda. La chute était similaire à celle de Pol à Portimao, ou la mienne à Jerez en 2020. (…) Il faut comprendre quelque chose pour le futur, et ‘futur’ ne veut pas dire l’an prochain mais cette année, pour avoir plus de sécurité. »

« Quand je dis ‘quelque chose’, je veux dire comprendre comment faire marcher l’électronique pour éviter ce genre de chutes, ajoute-t-il. Si tu chutes parce que tu vas trop vite dans le virage ou que tu touches le frein avant, c’est la faute du pilote. Mais quand tu fais la même chose que lors des autres tours, avec le même angle, et que tu pars en high-side, c’est que quelque chose ne va pas bien. C’est là où nous devons essayer de comprendre. Nous devons progresser, et pas dans le futur mais pour la prochaine course. On ne peut pas avoir ce genre de chutes si on veut rouler à la limite, car elles vous retirent beaucoup de confiance parce qu’on ne sait pas où on va à nouveau chuter comme ça. »

Du reste, ses sensations avec le nouveau châssis sont bonnes et il note « des différences dans la manière de rouler. Dans l’ensemble je l’aime, mais il faut le confirmer sur d’autres circuits ». La chute ayant été suivie de l’arrivée de la pluie quelques minutes plus tard, elle n’a pas sérieusement affecté le classement de la première journée du Grand Prix. Sixième, Marc Marquez est provisoirement qualifié pour la Q2.

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