Ce qui est arrivé à Quartararo à Jerez

De sévères douleurs à l’avant-bras droit ont gâché le Grand Prix d’Espagne de Fabio Quartararo. Parti pour gagner, le tricolore a dû ralentir et terminé 13e, sans force pour contrôler sa moto. Se faire opérer ? « Je ne sais pas répondre pour le moment. »

Que s’est-il passé pour que Fabio Quartararo, poleman à Jerez, passé en tête après 4 tours et parti seul devant, se mette subitement à ralentir et se faire rattraper par tous ses adversaires ? Arm pump est la réponse. Les fameuses douleurs à l’avant-bras, qui ont déjà conduit Jack Miller et Iker Lecuona à se faire opérer début avril, ont ruiné le Grand Prix d’Espagne du pilote français. À tel point que de leader, il a glissé jusqu’à la 13e place.

« J’ai eu de gros problèmes avec le bras. Je suis triste parce que je me sentais vraiment facile devant, j’ai pu doubler facilement et nous avions un rythme incroyable ce week-end. Je n’avais juste plus de force », a-t-il commencé lors de sa conférence de presse, où nous étions.

« L’an dernier, à la course de Portimao ça n’allait pas, mais cette année c’était parfait. Dès que j’ai eu une seconde d’avance j’ai commencé à avoir moins de force. J’ai pu me battre pendant 6 tours de plus malgré la douleur mais c’était impossible pour moi, je n’avais plus de force. C’était même dangereux de faire la deuxième moitié de la course, mais je ne voulais pas arrêter car prendre un point ou deux était important pour le championnat. Donc j’ai tout donné. »

Dans le détail, le Niçois a souffert de l’avant-bras droit – tout va bien à gauche, mais 8 des 13 virages du circuit de Jerez tournent à droite –, et ne pouvait ni freiner correctement, ni accélérer comme il le voulait.

Impossible, pour l’heure, de savoir ce qu’il va faire : participer au test MotoGP de lundi ou se reposer, se faire réopérer – il a déjà subi une intervention chirurgicale en juin 2019 – ou pas. « Je ne peux pas répondre parce que là mon cerveau ne fonctionne pas, je pense trop. J’ai déjà des gens, mon manager, mon meilleur ami, qui regardent la meilleure option, mais pour l’instant je n’en ai aucune idée. (…) C’est quelque chose que je ne comprends pas. »

« Tout était positif ce week-end, excepté ce problème au bras. Je retiens le rythme que j’ai eu et le fait de m’être battu jusqu’au bout, même si c’est pour 3 points », conclut-il.

Cette 13e place met un coup d’arrêt à la série de bons résultats de Fabio Quartararo, qui menait le championnat après une 5e position au Grand Prix du Qatar suivie de deux victoires à ceux de Doha et du Portugal. Ìl cède son trône à Francesco Bagnaia, qui le devance de 2 petits points. Reste maintenant à savoir ce qu’il va faire pour son avant-bras. Les premiers essais libres du Grand Prix de France ont lieu dans 12 jours.

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