Jerez, Morbidelli (3e) : « J’espère que ce que la chance m’a pris va me revenir »



Troisième du Grand Prix d’Espagne, Franco Morbidelli parle d’un podium qui lui procure le bonheur d’une victoire à Jerez. Le fait qu’il dispose d’une Yamaha moins évoluée que les autres ? De la « malchance », explique-t-il après en avoir discuté avec son patron, Lin Jarvis.

« Ce podium a une saveur fantastiquement bonne. Je suis très heureux car on sait que c’est très difficile, et on est quand même là. (…) C’est comme une victoire. » On avait rarement, peut-être même jamais, vu Franco Morbidelli aussi enjoué d’une troisième place.

Vice-champion du monde MotoGP, l’Italien n’a pas commencé la saison comme il l’aurait souhaité. Au pied du mur au Qatar (18e/12e), où il n’arrivait pas à « comprendre comment fonctionne la Yamaha », il s’est donné une première bouffée d’oxygène au Portugal (4e), mi-avril. Puis une seconde en Espagne (3e), ce week-end, où il a enfin été compétitif de bout en bout, aux essais comme en course. Une première en 2021.

« Nous avons dû travailler avec beaucoup de précision ce week-end. Ramon (Forcada) a dû sortir sa baguette magique pour que tout soit bien, remercie-t-il après que de derniers changements à ses réglages, décisifs, aient été apportés au warm-up. Nous avons un peu changé mon style sur la moto et trouvé quelque chose sur les freinages qui nous ont permis d’être aussi rapides et réguliers en course. »

Meilleur pilote Yamaha du Grand Prix (Maverick Viñales 7e, Fabio Quartararone 13e, Valentino Rossi 17e), Franco Morbidelli retrouve des positions qui correspondent plus à son niveau, celui montré en 2020. Sa moto reste pourtant la moins évoluée des quatre, et il va devoir faire pour le reste de l’année.

La situation ne l’enchante pas, et il a montré son agacement ces dernières semaines. Mais une mise au point a eu lieu avec le patron de Yamaha Racing, révélait-il après le Grand Prix. « J’ai parlé avec Lin Jarvis. Je lui ai dit ce que je pensais de la situation. J’ai été très franc, il a aussi été très franc avec moi. Il comprend mes sentiments et ma situation, mais nous sommes tous les deux arrivés à la conclusion que j’ai été malchanceux à cause des contrats, de la situation avec le Covid-19, à cause de pas mal de choses. J’espère que ce que la chance m’a pris cette année va me revenir quelque part dans la vie. »

En attendant, la courbe des résultats de Franco Morbidelli va dans le sens de l’ascension : 18e au Qatar, 12e à Doha, 4e au Portugal, 3e en Espagne. Le voilà remonté à la 8e place du championnat, à 33 points de Francesco Bagnaia. Plus de 300 sont encore à marquer. La lutte pour les premières places sera rude, mais il est en train de la rejoindre. Tel est son premier objectif. Le second : aller chercher la moto d’usine qu’il mérite en 2022.

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Championnat après le GP d’Espagne : 1. Bagnaia 66 pts, Quartararo 64 (-2), 3. Viñales 50 (-16), 4. Mir 49 (-17), 5. Zarco 48 (-18)… Classement complet ici

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