Présent au Qatar en tant que spectateur, Aleix Espargaro se désole de ne pouvoir commencer sa saison 2020. « Mais il y a des priorités, comme la santé. »
Aleix Espargaro est passé au Grand Prix du Qatar, mais dans les tribunes. Le pilote Aprilia a été pris de court : l’annulation du programme MotoGP, à cause des mesures restrictives liées à l’épidémie de la maladie à coronavirus, est intervenue alors qu’il voyageait en direction du Qatar, en compagnie de sa femme et de ses deux enfants.
Il a ainsi appris la mauvaise nouvelle à son arrivée à l’aéroport de Doha. « Ils avaient envoyé il y a 48 heures une déclaration disant que tout était parfait. Chapeau la gestion du GP du Qatar, ça ne pouvait pas être pire ! Chapeau ! », a-t-il alors réagi, en colère. De quoi déclencher une petite altercation avec le patron de la Dorna, Carmelo Ezpeleta.
Quelques jours plus tard, la colère est passée. Il s’explique sur Motociclismo : « J’étais un peu mal à cause de la désinformation que nous avions. Quelques jours avant mon arrivée ici, tout semblait parfait. Ils ont envoyé un communiqué disant que tout allait bien, et 30 heures après, ils ont refusé l’entrée aux Italiens. J’ai peut-être un peu serré à l’aéroport, en étant avec les deux enfants, et je me suis énervé à ce moment-là. Mais il y a évidemment des choses comme la santé qui passent avant la course. Les annulations ne concernant pas seulement la moto, mais tous les sports. »
Comme ses 21 autres camarades du peloton MotoGP, Aleix Espargaro prend donc son mail en patience. Pour l’heure, le championnat doit débuter avec le Grand Prix des Amériques, le week-end du 5 avril. « Je veux penser [que nous commencerons] à Austin, mais il y a des priorités comme la santé. Tout ça avance d’une manière tant brutale qu’il est difficile de prévoir quoi que ce soit, et ce n’est pas à Austin ou en Argentine, nous attendrons Jerez. Mais pour moi, le plus tôt possible. »
Dans son cas, le désir de prendre la piste est « plus grand que jamais », parce que les progrès réalisés par Aprilia boostent sa motivation. « Aprilia a fait un grand travail. J’attendais peut-être cette moto il y a quelques saisons, mais elle est arrivée, se réjouit-il. Nous pouvons être bien plus devant, faire de bonnes courses. L’an dernier nous avons souffert sur beaucoup d’épreuves, nous étions presque hors des points. Donc cette saison, nous allons au moins nous amuser. »
Si la fiabilité « reste l’une des choses sur lesquelles Aprilia doit travailler », le Catalan félicite son constructeur pour les améliorations « globales ». « Le moteur est plus électrique, plus facile à piloter. Ma position sur la moto est meilleure, quand on relâche les freins la moto tourne beaucoup plus, je n’ai pas à prendre autant de risques parce qu’elle est plus facile à piloter. Donc sur la distance de course, ce sera aussi plus facile. »
Premier test grandeur nature le week-end du 5 avril à Austin, pour le Grand Prix des Amériques, s’il est maintenu.