Vingtième vendredi, Fabio Quartararo a renversé la situation en se qualifiant directement en Q2, samedi matin (FP3), avant d’aller chercher la cinquième place sur la grille (Q2). Le Français a trouvé des solutions à ses problèmes, et fait partie des candidats au podium à Portimao. Mais il prévient : ils sont nombreux à pouvoir y prétendre.
Une deuxième ligne satisfaisante : « Je suis super content. Vendredi je disais que la position était mauvaise mais qu’on savait comment progresser, et ce matin sur le mouillé on a fini à moins d’un dixième de Miguel (Oliveira, meilleur temps). En FP4 on fait 5e dans des conditions mixtes, et les conditions mixtes avec les slicks sont les pires pour moi. Mon meilleur tour a été annulé mais ce qui est dommage est d’en avoir manqué un autre pour être passé 2 secondes après le drapeau à damiers. Mais je suis très content. Avant de commencer la Q2, si on m’avait dit ‘deuxième ligne’ j’aurais signé ! »
Calme et travail : « On a trouvé pourquoi on ne pouvait pas faire chauffer les pneus, c’était exactement le domaine où je sentais que j’avais besoin de feeling. Sur le mouillé on a charge l’arrière pour avoir plus de poids et de température, et dès le premier tour je me suis senti beaucoup mieux. Je suis content car vendredi c’était bizarre. Des gens me disaient : ‘Pourquoi es-tu si calme ?’. Il y a quelques temps, en étant 20e j’aurais tout cassé dans ma tête, là j’étais calme et on a réussi à bien faire. »
Les meilleures conditions du week-end en Q2 : « On a eu la chance d’avoir un circuit plus sec en Q2, car en Q1 pour moi c’était dangereux de rouler.Les taches humides étaient dangereuses à prendre en pneus slicks, et on voit qu’il y a eu Gardner, Fernandez, Bagnaia, Bastianini… Beaucoup de grosses chutes. En Q2 c’était bien mieux malgré trois virages dangereux. »
Un premier virage proche de la grille : « Normalement, quand au départ on ne doit pas passer la 4e vitesse, ce n’est pas u problème pour moi. Le problème survient au Mugello ou à Barcelone, où tu arrives avec beaucoup de vitesse. Là ce n’est pas une question de puissance, tout est entre mes mains. Si je fais un mauvais départ, c’est de ma faute. Mes départs ont toujours été positifs cette année ,mais ici je n’ai fait que des mauvais (essais de) départs. On va essayer d’en faire un bon en course ! »
Beaucoup de candidats au podium : « Si on prend les résultats de l’an dernier, on voit que Mir a fait deux podiums, donc on sait qu’il va être super rapide. Je pense que le top-5 des essais a le potentiel de se battre devant demain. Je me rappelle qu’Aleix (Espargaro) était super rapide, Zarco s’était battu pour le podium lors de la première course, Miller a fait podium… Tous ceux qui sont là ont le potentiel de se battre devant. Et bien sûr derrière, Marc. Beaucoup de pilotes peuvent se battre pour le podium et la victoire. »
Gérer le facteur risques : « Si tu penses à ne pas faire d’erreur dans ces conditions dès la cinquième course, tu sais que tu vas faire une mauvaise qualification. Ne pas penser aux risques, ne pas non plus prendre de risques pour rien… Mais au moment où tu dois pousser, tu dois prendre des risques. »
« C’est bien de mettre plus de courses, mais ce n’est pas la Formule 1 où c’est vraiment bizarre de voir un pilote se blesser, je ne l’ai jamais vu. Pour nous ça va très vite. Aujourd’hui on aurait pu avoir quatre os cassés sur quatre chutes, au regard des chutes. Si on se fait une fracture ou quoi, on manque des courses et perd des points. »
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