Travailleur, méthodique, appliqué : à 16 ans, Lorenz Luciano est le pilote le plus avancé de la Belgian Motorcycle Academy, filière tournée vers la détection et formation des jeunes qui, demain, animeront les championnats nationaux et mondiaux.

Ceux qui suivent les petites catégories des compétitions françaises le connaissent pour avoir brillé en championnat de France pré-Moto3, où il a effectué trois saisons – dont une terminée à la 4e place – et remporté quelques victoires. Lorenz Luciano s’illustre aujourd’hui sur les pistes de la Northern Talent Cup (NTC), compétition réservée aux jeunes de 12 à 17 ans en Europe Centrale et du Nord.

Intégré à la NTC en 2020, le Belge s’y est rapidement montré compétitif. « En arrivant je me disais qu’un top-15 pour la première année serait déjà un super résultat, raconte-t-il à GP-Inside. Au premier test j’étais un peu perdu, alors que tous les autres étaient forts. Mais petit à petit, ça s’est super bien passé. J’ai compris que j’avais ma place et montré que je pouvais être devant. »

Lorenz Luciano termine la campagne 2020 vice-champion derrière le Hongrois Soma Görbe, avec en poche trois podiums en huit courses, dont une victoire au Lausitzring. Plutôt pas mal, pour quelqu’un qui ne connaissait pas les circuits et arrivait avec un top-15 en tête.

Après de tels résultats, les objectifs ont logiquement été revus à la hausse. La pépite de la Belgian Motorcycle Academy retente sa chance en NTC en 2021, avec pour but de « gagner le championnat ». Un succès qui lui ouvrirait les portes de la Red Bull MotoGP Rookies Cup, une étape-clé sur la route du championnat du monde. Lorenz Luciano suit les pas de son compatriote Barry Baltus, passé en mondial Moto3 après avoir brillé dans les catégories pré-GP.

L’arrivée à ses côtés de Michel Mickmans, ancien pilote belge, devrait lui permettre de passer un cap supplémentaire. « Michel nous a rejoint cette année et c’est un grand boost. Il peut vraiment m’aider, me donner des conseils quand il y a un problème sur la moto ou dans un virage », raconte son poulain. Un « boost » dont il a déjà pu profiter au test de pré-saison d’Oschersleben, où il a réalisé le 3e meilleur temps.

La Northern Talent Cup débutera au Mans, le week-end du 16 mai, en même temps que le Grand Prix de France. Ce sera une première pour ces jeunes au milieu des pilotes Moto3, Moto2 et MotoGP. « Je ne me mets pas de pression, je vais rouler comme je le fais d’habitude », nous glisse Lorenz Luciano, impatient. D’ici là, une seule chose au programme : s’entraîner. « M’entraîner physiquement avec Eric Lambert, deux à trois fois par semaine, courir et rouler à moto. »

La moto, il est dessus à l’heure où sont écrites ces lignes, vendredi 23 avril. Une Yamaha YZR-R6 de chez Zone Rouge Moto Andenne by Mickaël Mazuin, avec laquelle il tourne à Spa-Francorchamps lors d’une journée Bikers’ Days,  grâce au soutien de DG Sport. Première fois là-bas et première impression, sourire aux lèvres : « C’est énorme, rouler sur ce circuit est incroyable. » De top-conditions pour préparer une saison qui s’annonce prometteuse.

Crédit photo : Marc Bossiroy

Barry Baltus : Objectif Le Mans, mais sans précipitation

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Nouveau cadet du championnat du monde Moto2, Barry Baltus attend toujours de disputer sa première course. Prévus au Grand Prix du Qatar, fin mars, ses débuts en compétition ont dû être reportés. La faute à une fracture distale du radius gauche, subie après une chute lors de la troisième séance d’essais libres.

Tombé le 27 mars, le Belge a été opéré cinq jours plus tard. Tous ses efforts sont depuis dirigés vers son retour sur la NTS. L’étape « plâtre » est passée, et il a, depuis la mi-avril, de plus en plus de mobilité. « Là j’ai une attelle pour le sport et je peux en faire à l’extérieur, alors qu’avant je ne faisais que du vélo d’appartement, raconte-t-il à GP-Inside. Je m’entraîne avec l’attelle, je vais au kiné cinq fois par semaine, et dans la vie de tous les jours je n’ai pas d’attelle, ce qui fait aussi un peu de kiné. »

« Tout s’est passé tellement vite », se souvient-il à l’évocation du Qatar. Les premiers essais de pré-saison ont été délicats, mais Barry Baltus a ensuite fait de rapides progrès, interrompus par son accident. « Mes sensations du test de Losail n’étaient pas aussi bonnes qu’à Jerez, car c’était ma première fois sur ce circuit. Pendant le week-end de course j’améliorais de jour en jour, on avait fait un pas en avant et c’est dommage d’avoir chuté, car c’étaient des pneus neufs et on allait voir ce que ça allait donner. Trois jours de test puis deux fois 45 minutes un jour, 40 minutes le lendemain, la chute… Tout s’est passé tellement vite, je n’ai rien vu venir. »

Le pilote RW Racing GP espère être sur sa moto le 14 mai au Mans, pour les premiers essais libres du Grand Prix de France. Mais « il ne faut pas revenir trop tôt, précise-t-il. On a vu que Marquez a voulu revenir trop tôt et a passé neuf mois sans rouler. Si je reviens, ce sera à 100 % ». Un rendez-vous avec le chirurgien est prévu le lundi précédant l’épreuve. « Mais je le sentirai aussi moi-même si je peux rouler. On verra comment ça va se passer dans les trois prochaines semaines. »

Trois semaines durant lesquelles Barry Baltus sera focus sur sa préparation physique. « Je vais continuer à m’entraîner pour essayer d’avoir le niveau que j’avais avant. Le fait d’avoir été blessé et de ne pas avoir pu faire grand chose pendant trois semaines, je n’ai plus le même niveau. Ça revient petit à petit. Je vais au kiné tous les jours et j’essaie d’avoir la meilleure amplitude possible avec le bras. C’est un travail vraiment important car s’il manque 5 degrés, ça va être 5 degrés toute ma vie. »

Si le processus suit bien son cours, le Belge a prévu de tester son bras avec une moto d’entraînement, avant de reprendre le chemin des Grands Prix. Il compte être à celui d’Espagne, le week-end prochain, pour discuter avec son team et comprendre les causes exactes de sa chute. Chute qui, espère-t-il, ne freinera pas sa progression. « En remontant sur la moto je ne devrais pas être crispé ou stressé, car je suis tombé mais ce n’était pas de ma faute. Donc normalement j’aurai les mêmes sensations. »

Rendez-vous provisoire est donc pris pour le Grand Prix de France, dans environ trois semaines. Avec confirmation de la nouvelle attendue aux environs du 8 mai.

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[L’Expert] De Radiguès : « Marquez a touché mon coeur »

Nouveau venu en Moto2, Barry Baltus devait prendre, ce dimanche, le premier départ de sa carrière dans la catégorie, à Losail. Il lui faudra malheureusement attendre plus longtemps, en raison d’une blessure survenue ce samedi midi – après-midi au Qatar.

Le jeune belge est parti à la faute lors de la troisième séance d’essais libres, disputée dans des conditions difficiles à cause de la chaleur. L’accident a eu lieu dans le premier virage du circuit, alors qu’il venait de sortir des stands pour entamer son deuxième virage. Pneus froids, il s’est fait éjecter de sa NTS et a été victime d’un violent high-side.

Transporté au centre médical, Barry Baltus a subi des examens qui ont révélé une fracture du poignet gauche. Les docteurs l’ont déclaré inapte pour la poursuite du Grand Prix du Qatar

Qatar : Horaires/programme du samedi (qualifications)

L’hiver fut long, mais la reprise est enfin là. Rookie en championnat du monde Moto2, Barry Baltus n’avait plus roulé avec sa nouvelle monture, la NTS de l’équipe RW Racing GP, depuis le 27 novembre dernier. Trois mois et quelques entraînements de Supermotard plus tard, le jeune espoir belge a retrouvé sa machine au circuit de Jerez-Angel Nieto, les 2 et 3 mars.

Les bonnes conditions météo andalouses lui ont permis de bénéficier de deux journées complètes de roulage. L’occasion de confirmer que la Triumph 750cc est plus adaptée à son gabarit que la KTM 250cc utilisée l’an dernier en Moto3. « Le feeling était très bon et oui, je crois que ça me convient mieux, glisse-t-il à GP-Inside. Physiquement c’est beaucoup plus dur mais je me sentais bien mieux que sur la Moto3. »  

Le physique, ce sera justement le programme de Barry Baltus d’ici à son prochain roulage, prévu du 19 au 21 mars à Losail. Pas de moto entre-temps. « Je vais m’entraîner physiquement mais je n’ai pas envie d’avoir des sensations avec d’autres motos, j’ai envie de garder ces sensations-là. En plus il y aura trois jours de test au Qatar, donc normalement ça devrait aller. »

Ces trois jours seront les derniers avant le Grand Prix du Qatar, coup d’envoi de la saison 2021, qui sera donné le week-end du 28 mars. « Pour cette saison, mes ambitions sont d’apprendre et de faire de mon mieux, commente le Belge, qui sera cette année le plus jeune pilote de la catégorie (17 ans). Il ne faut pas arriver trop confiant au Qatar, mais si je respecte bien tout, ça devrait bien se passer. »

Les rookies du Moto2 2021

La reprise des Grands Prix approche, et le premier de la saison 2021, prévu au Qatar du 26 au 28 mars, sera aussi le premier de la carrière de Barry Baltus en Moto2. À 16 ans – bientôt 17 – , le jeune espoir belge a fait le saut depuis la catégorie Moto3 en saisissant l’opportunité de rejoindre l’équipe RW Racing GP.

Il a déjà pu avoir un aperçu de sa nouvelle monture, une Triumph 750cc équipée d’un châssis NTS, le 27 novembre dernier, lors d’un roulage effectué à Jerez de la Frontera. Trois mois plus tard, le voici de retour sur le même circuit andalou pour une nouvelle session, la première de l’année 2021.

Barry Baltus sera en piste ces mardi 2 et mercredi 3 mars, parallèlement à un test auquel participent le peloton MotoE. Après avoir embêté pas mal de pilotes venus rouler à Jerez ces dernières semaines, la météo devrait être relativement bonne, et ainsi permettre au pilote belge de bénéficier de deux journées complètes d’entraînement. Viendra ensuite le moment de se tourner vers le Qatar, où l’attend le seul test officiel de la pré-saison Moto2 au circuit de Losail, du 19 au 21 mars.

Baltus découvre la Moto2 : « Je dois m’adapter »

Communiqué BMA : Cuvée exceptionnelle de jeunes talents pour la 2ème année de la Belgian Motorcycle Academy

Après une journée de sélection qui s’est déroulée le 17 février dernier au Circuit Jules Tacheny à Mettet, 6 jeunes pilotes ont été sélectionnés pour rejoindre les rangs de la Belgian Motorcycle Academy en 2021 aux côtés d’anciens élèves rempilant pour une deuxième année et des 2 Junior Black Knights – soit un total de 12 académiciens. Le programme se renforce avec de nouvelles disciplines et de nouveaux coachs dont Xavier Siméon, pilote de l’équipe championne du monde en endurance Yoshimura SERT Motul. Après la filière vitesse ouverte en 2020, une filière supermoto fait son apparition en 2021.

Une journée de sélection qui a fait carton plein

Quelques 11 candidats avaient été retenus pour participer aux différentes épreuves de la journée de sélection : interview individuelle portant sur le parcours sportif, les connaissances techniques et les motivations, et plusieurs tests de roulage, certaines avec chrono, encadrées par les coachs de l’Académie.

Le jury, composé de Didier Frérot (FMWB), Freddy Tacheny (Belgian Motorcycle Academy), René Delaby (représentant Michel Wanty pour le Belgian Motorcycle Fund), Olivier Folie (Circuit Jules Tacheny/RUMESM), Pierre Gillion (capitaine des Junior Black Knights) et les coachs présents (Arnaud Dermine, Fred Fiorentino, Gregory Rousseau ainsi que Michel Nickmans de la concession Yamaha-Zone Rouge) s’est prononcé, après délibérations, sur 6 nouveaux entrants. Ces nouvelles recrues rejoignent 4 élèves qui faisaient déjà partie de la Belgian Motorcycle Academy en 2021 ainsi que les deux Junior Black Knights, Lorenz Luciano et Noa Cuypers. Cette année, ce seront donc au total 12 jeunes pilotes qui bénéficieront de l’encadrement et du coaching professionnel de l’Académie.

Didier Frérot : « Avec la crise sanitaire, nous appréhendions quelque peu cette journée de sélection. Mais c’est avec beaucoup de joie que nous avons constaté un fantastique engouement autour de cette journée. Malgré la situation difficile que vit le sport en général depuis un an, je pense pouvoir affirmer qu’après seulement un an d’existence, la Belgian Motorcycle Academy est déjà clairement identifiée au sein de la communauté moto comme le passage privilégié pour améliorer efficacement les résultats d’un·e jeune talent et favoriser ainsi son accès aux compétitions internationales. »

« Les bons résultats de Lorenz Luciano qui a terminé 2ème à la première édition de la Northern Talent Cup sont la preuve même qu’un accompagnement de qualité peut aider nos jeunes talents à atteindre le haut des classements internationaux, la raison d’être de la BMA ! En tant que président de la FMWB et co-fondateur de l’Académie, nous ne pouvons que nous réjouir que la BMA contribue à faire briller notre sport à l’intérieur et à l’extérieur de nos frontières. Et ce n’est que le début ! ».

A la rencontre de nos jeunes espoirs

Les nouveaux venus proviennent de partout en Belgique. Leur point commun ? Un talent certain, une détermination sans faille à s’améliorer et le rêve de devenir champion.ne au plus haut niveau international.

1. Valentin Durand (28/05/2010)
Valentin est un jeune pilote de 10 qui vient de St Gérard, qui fait partie de la commune de Mettet. Ce jeune pilote a été repéré lors des stages qu’il a effectués au sein de la FioStarSchool.

2. Chiara D’addario (07/09/2004)
Agée de 16 ans, Chiara originaire de la région de Bruxelles, est une pilote de supermoto. Elle a déjà fait plusieurs courses dont le championnat mini-motard où elle terminait 4ème en 2019 ainsi que le Superbiker de Mettet.

3. Willem Thijs (20/11/2007)
Willem a 13 ans et vient de Lanaken, en province du Limbourg. Il roule à moto depuis l’âge de 4 ans. Willem a pu participer aux courses de 2Race où il a roulé dans la catégorie MiniGP. Il a ensuite découvert la FioStarSchool où il a découvert le plaisir de rouler sur de la terre.

4. Mattia Maimonte (26/09/2010)
Originaire de la région de Mons, Mattia a 11 ans et a commencé la moto depuis maintenant 4 ans. Il fait ses débuts dans la moto en participants aux stages de la FioStarSchool. Mattia pratique le motocross ainsi que le supermotard. En motocross, il participera au Championnat de Belgique puis celui de France pour le supermotard.

5. Yanis Starck (20/07/2006)
Âgé de 14 ans, Yanis vient de Mettet. Il pratique la moto depuis l’âge de 4 ans. Il participe au championnat de Belgique supermoto dans la catégorie débutant et a déjà fait ses premiers pas au Superbiker de Mettet en y participant en 2019 dans la catégorie junior.

6. Troy Carpels (21/05/2004)
Origine de Gentbrugge en Flandre Orientale, Troy est âgé de 16 ans. Il roule à moto depuis ses 5 ans.
Ces 6 pépites rejoignent les 5 jeunes talents qui avaient déjà intégré la Belgian Motorcycle Academy en 2020 et qui avaient marqué leur souhait de poursuivre leur parcours d’apprentissage de haut niveau ainsi que les 2 Junior Black Knights :

7. Loris Dekkers (02/12/2007)
Loris Dekkers vient de Rijkevorsel en province d’Anvers et est passionné de moto depuis l’âge de 4 ans où il reçut une moto électrique pour son anniversaire. En 2018, il évoluait en CIV Junior, le championnat italien en vitesse pure. En 2021, il participera au BeNeLux Trophy SSP 300. Loris fera partie de la BMA pour la deuxième année.

8. Evan Gourmet (26/12/2006)
Originaire de Braine-l’Alleud, Evan Gourmet roule à moto depuis qu’il a 8 ans. Ses disciplines de prédilection sont le motocross et surtout le supermotard qu’il pratique assidûment depuis 3 ans. En 2021, il disputera le Championnat Supermotard 2021 en Belgique et en France. Evan a été sélectionné pour intégrer l’Académie en 2021 pour la seconde année.

9. Tom Rolin (21/12/2009)
Depuis ses 3 ans, Tom Rolin, qui vient d’Agimont en Province de Namur, fait du supermotard. En 2019, il terminait 3ème du Championnat de Belgique Minimotard. Comme Evan Gourmet, il participera au Championnat Supermotard 2021 en Belgique et en France ainsi qu’à 2 manches du Championnat italien. Il a de nouveau été sélectionné pour faire partie de la BMA en 2021 et continuer de progresser.

10. Romain Even (24/06/2013)
Ce pilote de pocket bike est à 7 ans le benjamin des académiciens et disputait déjà le Championnat Néerlandais Junior A en 2019. En raison de son jeune âge et de sa petite taille, Romain Even suivra un programme de formation plus « light » que les autres académiciens dans le cadre de sa 2ème année au sein de la BMA.

11. Lorenz Luciano (05/08/2004)
Âgé de 16 ans, Lorenz habite Carnières dans le Hainaut. Il fera partie de l’académie pour la seconde année consécutive et est également sélectionné pour faire partie du team Junior Black Knights, engagé en Northern Talent Cup (NTC). Il a d’ailleurs brillé lors de sa participation à la première saison de la NTC, en montant 3x sur le podium et en terminant 2ème au général. La Fédération Motocycliste de Belgique (FMB) ne s’y est pas trompée et lui a d’ailleurs décerné le Prix du Jeune Espoir Sportif 2020 en décembre dernier.

12. Noa Cuypers (23/11/2004)
Noa, 16 ans et originaire de Chaumont-Gistoux, a commencé la moto à l’âge de 4 ans sur une Yamaha PW 50. En 2019, il se lance dans la moto de vitesse pure, une passion qui lui a été transmise par son père. Complètement mordu de la discipline, il roule le plus possible au guidon de sa Yamaha R3 principalement sur le Circuit Jules Tacheny à Mettet mais aussi en Espagne, où pendant l’hiver 2019-2020, il participait à ses premières courses. Noa intègre la Belgian Motorcycle Academy cette année et a été recruté pour compléter le duo du team Junior Black Knights.

Une 2ème édition sous le signe de la nouveauté

Après une année de démarrage, la Belgian Motorcycle Academy étoffe encore son programme de formation, passant de 18 jours en 2020 à minimum 20 jours de cours en 2021, nombre qui pourra potentiellement augmenter selon les libertés octroyées dans le cadre des mesures de lutte contre la pandémie du coronavirus en 2021.

Une nouvelle discipline fait son apparition : le motocross, avec minimum 4 jours de formation sous la houlette de Thierry Klutz qui cède son rôle de coordinateur de la BMA à Pierre Gillion, déjà capitaine du Junior Black Knights Team, en raison d’engagements prenants au sein de la FMWB et de l’ADEPS.

Deux nouveaux coachs rejoignent l’aventure : Michel Nickmans, de la concession Yamaha-Zone Rouge, ainsi que Xavier Siméon, tous deux pour la vitesse.

Enfin, après une filière vitesse déjà mise en place en 2020, c’est maintenant une filière Supermoto qui se développera en 2021. Les pilotes avec plus d’affinités pour le Supermoto auront un programme légèrement différent de ceux se consacrant pleinement à la vitesse. Roméo Fiorentino sera l’ambassadeur de la nouvelle filière Supermoto, lui qui disputera plusieurs championnats du plus haut niveau en 2021 au sein du team italien SMX ASD au guidon d’une Yamaha YZ450F, à savoir le Championnat d’Europe SuperMoto 2021, le Championnat d’Italie SuperMoto et le Supermoto des Nations s’il est sélectionné – sans oublier sa participation au Superbiker.

Faire éclore les champions moto de demain

Freddy Tacheny, président de la Belgian Motorcycle Academy : « L’Académie, c’est mon seul sourire de l’année 2020, car c’est un des seuls projets qui a pu aboutir compte tenu des interdictions qui nous ont été imposées par la situation sanitaire. C’était un bonheur et une fierté d’avoir pu accompagner 6 jeunes l’année passée et d’avoir vu Lorenz éclore tout son talent en Northern Talent Cup ! En 2021, nous poursuivons sur notre lancée en renforçant encore le programme et en ouvrant la filière Supermoto. Tout cela est rendu possible grâce au soutien des co-fondateurs et à toutes les personnes qui ont fait un don au Belgian Motorcycle Fund que je tiens à remercier chaleureusement. »

Une fois sélectionné, les jeunes ont accès au programme complet de cours, formations et coachings, de minimum 20 jours répartis sur toute l’année, principalement le weekend, le mercredi après-midi et en période de vacances scolaires. Un équipement complet et différentes motos sont mises à leur disposition. Une participation aux frais de 3.000€ est demandée par académicien, le reste étant couvert par les co-fondateurs de l’Académie.

Freddy Tacheny explique : « La pratique moto à haut niveau nécessite un budget conséquent, lourd à porter pour de nombreuses familles. Grâce à la Belgian Motorcycle Academy, nous essayons de donner une chance à tout le monde, pour peu que le talent soit là. C’est possible grâce à l’apport financier et en matériel des partenaires et des co-fondateurs qui couvre la majorité des frais, à savoir le Circuit Jules Tacheny, la FMWB, MIG/Zelos et le Belgian Motorcycle Fund. On peut considérer qu’une année à la BMA coûte en réalité pas loin de 15.000€ par élève et pour une saison en Northern Talent Cup, on tourne aux alentours de 30.000€ par pilote… faites le compte ! »

« Je lance d’ailleurs un appel à toutes les personnes qui souhaitent soutenir cette noble mission de mettre le sport moto de haut niveau à la portée de tous les enfants talentueux car nous avons besoin de tout le soutien possible. Il suffit de faire un don au Belgian Motorcycle Fund, fiscalement déductible dès 40€ grâce à la Fondation Roi Baudouin qui l’héberge. »

Baltus découvre la Moto2 : « Je dois m’adapter »

La plaque de numéro 1 est de retour chez Suzuki. Vaincue par Yamaha (2016-17), Honda (2017-18) puis Kawasaki (2018-19), la firme japonaise a fait son retour au sommet de l’Endurance lors de la dernière saison 2019-20, remportée par l’incontournable équipe du SERT. Et pour 2021, l’objectif du Suzuki Endurance Racing Team est clair : « défendre le titre de champion du monde. »

Le SERT, qui répond désormais au nom de Yoshimura SERT Motul, comptera pour cela sur quatre hommes, dont l’identité a été dévoilée cette semaine. Et une recrue attire l’attention : Sylvain Guintoli, champion du monde Superbike 2014 et actuel pilote d’essai Suzuki en MotoGP. Le Français a déjà roulé pour le SERT, avec qui il a remporté les 8h de Doha 2010, mais ce sera sa première saison complète en Endurance.

Il aura pour coéquipier le Britannique Gregg Black, présent depuis quelques années, et le Belge Xavier Simeon, arrivé courant 2020. Le quatuor sera complété par le Japonais Kazuki Watanabe, qui bénéficie d’une promotion interne puisqu’il travaillait sur le développement du projet Suzuki Endurance l’an dernier.

« Pour décider des pilotes, je me suis centré sur la stabilité et le dévouement envers le team, puis la vitesse et l’équilibre dans le team,explique le patron de l’équipe, Yohei Kato. Pour prendre la décision, j’ai respecté l’opinion du team-maanger Damian et je sens que nous avons un effectif très bien équilibré pour protéger le titre. »

« Sylvain et Kazuki sont très impliqués dans le team Suzuki 8 Hours Yoshimura, et Sylvain était aussi en charge du développement du prototype MotoGP Suzuki qui a remporté le titre l’an dernier. Kazuki est également le pilote de développement de ce projet Endurance, et je suis lui très reconnaissant de son travail », poursuit-il au sujet des deux recrues.

Quant à Gregg Black et Xavier Simeon, leur prolongation coule de source : leur association a mené Suzuki au titre et on ne change pas une équipe qui gagne. « Greg a travaillé dur au SERT et à mener le team à gagner le championnat. Xavier a rejoint le SERT en milieu d’année et a montré une vitesse stable. Dans sa carrière, il a perfectionné ses compétences dans les compétitions les plus rapides, comme en Moto2 et MotoGP, et je m’attends à de nouvelles performances en 2021. Nous travaillons dur avec nos quatre pilotes pour relever le défi de défendre le titre. »

La première des étapes de la saison 2021 est prévue les 17 et 18 avril au Mans, pour la mythique épreuve des 24 Heures Motos.

L’Endurance 2021 a son calendrier

« L’enfant terrible du motocross » n’est plus. Joël Robert, qui fut parmi les premières grandes stars belges du motocross, nous a quittés. Touché par le Covid-19, il est décédé ce mercredi 13 janvier à Charleroi, à l’âge de 77 ans, après plusieurs jours de combat contre la maladie.

Arrivé sur la scène internationale au début des années 60, Joël Robert avait décroché son premier titre de champion du monde en 1964, en catégorie 250cc, au guidon d’une CZ. Un record de précocité – 21 ans – qui ne serait battu qu’en 1980, par un certain Georges Jobé, alors âgé de 19 ans.

Les succès de 1964 ne furent que les premiers d’une longue liste. Cinq autres couronnes mondiales vinrent, toutes remportées en catégorie 250cc en 1968, 1969, 1970, 1971 et 1972. Être sextuple champion du monde n’est pas donné à tout le monde, et c’est même donné à (presque) personne : seuls Stefan Everts et Antonio Cairoli ont fait mieux, avec respectivement 10 et 9 titres.

À son palmarès figure également une victoire au Motocross des nations 1969, gagné aux côtés de Roger de Coster, Jef Teeuwissen et Sylvain Geboers, qui fut son coéquipier mais aussi son grand rival en championnat du monde. Il remporta aussi cinq Motocross des nations en tant que team-manager de la Belgique, un poste qu’il occupa de 1997 à 2006.

Joël Robert, c’était du talent, des victoires, des histoires atypiques – les cigarettes qu’il fumait, son rôle auprès de son ami Steve McQueen… –, mais aussi un grand engagement dans les sports mécaniques. Une fois sa carrière de pilote achevée, il fut notamment organisateur des 12 Heures de la Chinelle, de la Coupe de l’Avenir à Jamioulx ou encore de l’Air Base Supermoto à Florennes. La moto belge, et la moto en général, lui doit beaucoup.

Pour en savoir plus sur lui, nous vous invitons à lire l’hommage rendu par nos confrères de MXMag.be, spécialiste du motocross, en cliquant ici.

L’équipe de GP-Inside adresse ses plus sincères condoléances à la famille et aux proches de Joël Robert.

Barry Baltus sera en 2021 le premier belge à concourir en championnat du monde Moto2 depuis Xavier Simeon, en 2017. Il sera aussi le plus jeune de la grille, lui qui fêtera ses 17 ans le 3 mai prochain. Et sa première saison dans la catégorie ne sera que sa deuxième en Grand Prix, après une première année mitigée en Moto3, chez CarXpert Pruestel GP.

Le pilote de Namur devrait être plus à l’aise en Moto2, parce que son gabarit l’handicapait en Moto3. Il aura un peu de temps pour prendre ses marques dans son nouveau championnat, puisque son contrat avec NTS RW Racing GP porte sur deux ans. Et bien qu’on soit encore en 2020, le travail a déjà commencé.

Barry Baltus était en effet à Jerez (Espagne) cette semaine, pour un test organisé en compagnie d’une dizaine d’autres pilotes de la catégorie. La pluie l’a empêché de rouler jeudi, mais il a finalement pu effectuer ses premiers kilomètres sur la Triumph au châssis NTS, ce vendredi. Avec 98 tours bouclés, il a été l’un des pilotes les plus productifs .

« Ça a été une journée difficile, raconte-t-il. Les premiers tours, pour ma première fois en Moto2, n’étaient pas faciles. Mais le feeling a été de mieux en mieux, et à la fin de la journée, après presque 100 tours, je me sentais vraiment bien. Nous n’avons pas beaucoup touché à la moto, mais nous sommes concentrés sur mon style de pilotage et ma position sur la moto. Je dois me défaire du style Moto3 et m’adapter à la machine de Moto2. »

Classé 11e sur 12, le Belge a réalisé son meilleur temps en 1’44.053, à deux secondes de la référence de Marcos Ramirez. « Un chrono de 1’44.0 n’est pas le meilleur possible, mais pour le moment c’est ok, estime-t-il. Nous devons maintenant travailler sur ma condition physique cet hiver pour être prêts pour la nouvelle saison. »

Le premier Grand Prix de la campagne 2021 aura lieu le week-end du 28 mars à Losail, au Qatar, si les conditions sanitaires le permettent. D’ici là, Barry Baltus aura d’autres occasions de prendre de l’expérience sur la NTS. Un nouveau test de pré-saison est prévu à Jerez de la Frontera, du 16 au 18 mars.

Crédit photo : NTS RW Racing GP

Lowes, héros de Portimao

GP-Inside : 18e en FP1, 15e en FP2, c’est plutôt une bonne entame de Grand Prix pour toi.

Barry Baltus : « Oui c’est pas mal. Je me suis immédiatement bien senti sur cette piste. J’avais fait de bons chronos l’an dernier en CEV et on en est encore loin, mais j’ai été très rapide et je me sentais bien avec la moto. Mes chronos sont encore à une seconde de mes temps de l’an passé, et devant ils n’ont roulé qu’un dixième plus vite (que mes chronos du CEV). Mais ce week-end il y a beaucoup de vent et ça a de l’importance. Dans l’ensemble tout progresse, mais il faut du temps. »

L’objectif du week-end, c’est de marquer tes premiers points ?

BB : « Oui, c’est l’objectif depuis déjà trois courses. On va essaie de mieux se qualifier, comme on l’a fait à Misano, pour aller chercher ces premiers points. »

Qu’est-ce qui t’a manqué jusqu’à présent pour y arriver ?

BB : « Il y a des courses où je suis parti loin, par exemple à Misano 1. Je fais une très belle course mais je partais 29e donc il a fallu pousser sur les pneus dans les premiers tours pour remonter sur les premières places. À un moment j’étais même 14e, puis j’ai commencé à fatiguer physiquement. Je manque encore un peu de tout, mais ce week-end je me sens vraiment bien, j’ai été dans les 8-10 premiers toute la session et c’est la première fois qu’on est aussi bien. »

On voit que tu avais du mal à bien te qualifier au début de l’année, puis tu es parti 16e à Misano et tu as des chances de jouer la Q2 ce week-end. C’est le métier qui rentre ?

BB : « Oui, c’est le métier qui rentre. La KTM a pas mal changé par rapport à l’an dernier, et c’est aussi une question de tactique. En CEV on fait les chronos en début de séance, alors qu’ici c’est dans les 5 dernières minutes qu’on améliore. On a aussi plus de choix de pneus en CEV, ici on en a plus que deux sortes, il faut beaucoup plus gérer les pneus et les tours. En CEV on passe 3 trains de pneus sur une session de 40 minutes, contre un seul maintenant, donc il faut apprendre à rouler en pneus usés. Ça commence à venir. »

D’autres choses qui t’ont surpris ou ont nécessité une adaptation pour cette première année en GP ?

BB : « Ce qui m’a surpris, c’est la longueur des courses. Elles sont très longues et au début j’avais du mal. Ça va de mieux en mieux, on a essayé un autre régime alimentaire avant et pendant les courses, on va continuer ici et voir si ça marche. Je n’ai pas non plus fait les tests hivernaux, donc par rapport aux autres j’avais un peu plus de mal au début de la saison. Mais je crois qu’ici on a encore fait un pas en avant par rapport à Misano. Il faut continuer comme ça. Ça roule très, très vite, c’est pas le championnat du monde pour rien. On va se battre. »

C’est aussi la première fois que tu dois enchaîner 3 courses en trois semaines. Pas facile quand on est rookie…

BB : « C’est vrai que c’est dur, par exemple pour garder la concentration. Après le dernier week-end de Misano je suis rentré un jour chez moi puis reparti en voyage, et c’est dur d’enchaîner trois Grands Prix consécutifs : il y a la course le dimanche, donc le lundi et le mardi je me repose pour reprendre de l’énergie, car dès le jeudi on travaille avec les mécaniciens sur les données. En CEV je n’ai jamais eu ça, ça ne m’est arrivé qu’une fois d’avoir deux courses consécutives. »

Tu ne seras plus chez PruestelGP l’an prochain. Est-ce que tu as des pistes pour 2021 ?

BB : « En effet, c’est une nouvelle assez décevante, je ne m’attendais pas à ça mais on ne peut rien y faire. Pour la suite je ne sais pas, c’est mon manager qui s’en occupe. Il faut vraiment montrer ce que je sais faire car ça va être dur si on a pas de résultats. Aujourd’hui j’étais dans le top-10 toute la séance donc c’est pas mal. »