Fabio Quartararo est de retour au sommet. Vainqueur du Grand Prix de Catalogne, le Français estime que sa victoire « arrive au meilleur moment de la saison ». Elle chasse les doutes qui pesaient sur lui après cinq courses sans podium.
« Ça soulage. Après un mois et demi de difficultés on est de retour sur le podium, et en plus la plus haute marche. » À peine descendu du podium, Fabio Quartararo avait encore des larmes d’émotion dans la voix en s’exprimant au micro de Canal+. Sa victoire à Barcelone, la troisième de sa carrière en MotoGP, a une saveur particulière. Celle d’un retour à la place de leader, celle à laquelle il aspire et qu’il avait occupé lors des deux premières manches de l’année, à Jerez.
Qualifié deuxième, meilleur temps du warm-up malgré une chute, Fabio Quartararo confiera après l’arrivée qu’il sentait qu’il avait les armes pour gagner. Pour cela, il lui fallait d’abord prendre un bon départ. Sorti quatrième des premiers enchaînements, il s’est immédiatement raccroché au groupe de tête, ne laissant ni Valentino Rossi ni Franco Morbidelli s’échapper.
Plus rapide, le tricolore s’est défait du premier au bout de 6 tours, du second 3 boucles plus tard. Les erreurs des deux italiens (freinage manqué pour Franco Morbidelli, chute de Valentino Rossi) lui ont ensuite permis de creuser l’écart et se mettre à l’abri. Son avance est montée jusqu’à 3,494 secondes, au 18e tour.
Mais son rythme s’est effondré en fin de course, avec la destruction de pneus trop sollicités en première partie. Fabio Quartararo s’est retrouvé en 1,41, 1,42 et même 1’43 à la fin. Derrière, Joan Mir est revenu comme un boulet de canon sur lui, mais c’était trop tard. Il aura manqué un tour au pilote Suzuki pour être au contact. « Deux tours de plus et je finissais avec des chronos de Moto3, a plaisanté le vainqueur à l’arrivée. C’est bien que la course ait eu 24 tours, car je pense qu’au 25e Joan m’aurait doublé. »
Le Français explique sa baisse de performance en fin de course par un rythme trop élevé sur les premiers tours : « Franco et Vale ont imprimé un gros rythme, je m’attendais à un rythme un peu plus lent parce qu’à la fin on sait comment le pneu se dégrade quand on va aussi vite. Quand j’ai pris la tête notre rythme était très rapide, et je pense qu’il était trop rapide pour garder les pneus frais pour la fin. À partir de la mi-course, en 1’41, je sentais mon pneu partir à chaque tour. »
« Dans le dernier tour j’ai donné mon maximum et mon maximum était 1’43.2. J’étais plus lent que d’habitude de 3 secondes mais ce n’est pas que j’étais sous contrôle, je poussais au maximum et c’est difficile à comprendre, parce que (Joan Mir et Alex Rins) étaient très rapides. J’arrive avec moins d’une seconde d’avance. Ça a été l’une des courses les plus difficiles en termes de sensations avec les pneus, c’étaient des conditions piégeuses mais une belle expérience. »
De retour en tête du championnat, Fabio Quartararo a désormais Joan Mir pour dauphin, mais refuse d’imaginer un scénario où la lutte pour le titre ne concernerait plus que lui et son rival espagnol. « Nous avons vu beaucoup de hauts et de bas sur les sept premières courses, on est arrivé à un moment où je crois que le top-9 était en 25 points, don c’est trop tôt pour dire ça. Ce n’est pas qu’entre nous, il y a beaucoup de courses et une petite peut coûter très cher. »
Il écarte par la même occasion l’idée selon laquelle Maverick Viñales (9e à Barcelone) et Andrea Dovizioso (tombé) ne seraient plus dans le coup. « Maverick a gagné la dernière course, et Dovi a toujours été régulier et menait le championnat jusqu’à aujorud’hui. Ils sont rapides, ils seront là et nous allons devoir nous battre avec eux. »
Championnat MotoGP après Barcelone : 1. Quartararo 108 pts, 2. Mir 100 (-8), 3. Viñales 90 (-18), 4. Dovizioso 84 (-24), 5. Morbidelli 77 (-31), 6. Miller 75 (-33), 7. Nakagami 72 (-36), 8. Rins 60 (-48), 9. Oliveira 59 (-49), 10. Binder 58 (-50)… Classement complet
[…] Valentino Rossi n’était qu’à 7-8 dixièmes de Fabio Quartararo quand il est parti à la faute. Vainqueur de la course, le Français a connu une grosse baisse de régime en fin d’épreuve, la faute à des pneus détruits. Son rythme est passé de 1’40 durant les 15 premières boucles à 1’41, 1’42 puis même 1’43 à la fin. Joan Mir lui a par exemple repris 1,7 secondes sur les deux derniers tours. « Un tour de plus et il me doublait », a-t-il d’ailleurs reconnu. […]
[…] Barcelone, Quartararo (1er) : « Ça soulage ! » […]