La bonne affaire de Bagnaia en Australie

Tout semblait indiquer que Jorge Martin allait reprendre des points à Francesco Bagnaia à Phillip Island, mais l’Italien a finalement réussi à augmenter son avance sur l’Espagnol ce samedi. Le voici à 27 unités de son dauphin.

Il a manqué un tour à Jorge Martin pour être le héros du Grand Prix d’Australie. Auteur de la pole position, passé en tête des 26 premières boucles, il s’est fait reprendre dans la dernière, la faute à un pneu tendre qui a moins tenu la distance que le medium de ses rivaux. « J’ai fait une erreur », a-t-il reconnu après s’être fait dépasser par Johann Zarco, Francesco Bagnaia, Fabio di Giannantonio et Brad Binder en l’espace de quelques virages.

À l’entame de ce dernier tour, Bagnaia voyait son avantage sur Martin, en tête du championnat, descendre de 18 à 9 points. Arrivé deuxième à Phillip Island, il passe finalement de 18 à 27 points d’avance. L’Italien fait la bonne affaire du jour dans la course au titre. Il avait calculé son coup, a-t-il expliqué en conférence de presse : « J’ai géré durant toute la course, je savais à quel point l’usure était grande sur ce circuit et j’ai bien travaillé tout le week-end avec le medium. Cela n’a pas été facile de rester constant avec si peu de grip, surtout au début quand les autres poussaient fort, mais je savais qu’à la fin on serait plus rapides. »

« La consommation des pneus a été 20 % plus grande que l’an dernier et on a roulé plus vite qu’en 2022 », nous informe le n°1. Qui reconnaît avoir craint que sa stratégie n’était pas la bonne. « Je m’attendais à ce que (la baisse de rythme de Martin) arrive plus tôt. Dans les premiers tours c’était dur, j’ai eu un peu peur en voyant Binder partir, peut-être que j’en gardais un peu trop donc j’ai poussé, mais pas trop. Puis, quand j’ai réalisé que Martin n’augmentait plus son avance, j’ai compris qu’on reviendrait. Après 7 tours, j’étais sûr que le medium était le bon choix. »

Bagnaia renforce sa place de leader du classement général, un résultat « très important, mais il faut garder les pieds sur Terre parce que je sais à quel point ça peut vite changer. À Barcelone j’avais plus de 60 points d’avance puis j’ai perdu la tête du championnat », rappelle-t-il. 160 unités sont encore en jeu d’ici à la finale de Valence.