Sans point marqué à l’issue de la saison 2020, Jason Dupasquier en a déjà récolté 15 après les trois premiers Grands Prix de 2021. Une progression que le Suisse doit notamment à un hiver d’entraînement intense en Espagne, raconte-t-il à GP-Inside.
Jason Dupasquier fut l’un des seuls pilotes Moto3 à terminer toutes les courses du championnat du monde 2020. Une performance notable pour un rookie, arrivé en mondial l’année de ses 19 ans avec l’équipe CarXpert Prüstel GP. Une chose manquait cependant à son bilan : des points. Il ne lui a pas fallu bien longtemps pour y remédier en 2021.
Plus à l’aise d’entrée de jeu, le Suisse s’est immédiatement classé dans le top-10 au Qatar, terminant 10e à seulement 2 secondes du vainqueur. Une prestation confirmée la semaine suivante, avec une 11e place à l’arrivée de la deuxième course de Losail, encore à 2 secondes du premier. Le Grand Prix du Portugal, mi-avril, lui a permis de valider ce pas fait en avant. Arrivé 23e sur la grille de Portimao, Jason Dupasquier a franchi le drapeau à damiers au 12e rang.
Ce début de saison lui donne évidemment le sourire, alors qu’approche la quatrième échéance, le Grand Prix d’Espagne. Marquer des points était l’objectif fixé avant le coup d’envoi du championnat, explique-t-il à GP-Inside à Jerez. « Je voulais marquer des points, je ne savais pas quand et c’est arrivé dès la première course », se réjouit-il.
Comment passe-t-on de la bagarre pour le top-20 en novembre, à celle pour le top-10 quatre mois plus tard ? Grâce à l’expérience et l’évolution de l’apprentissage, bien sûr. Mais aussi à un programme d’entraînement réorienté vers la péninsule ibérique.
« Cet hiver j’ai passé deux mois en Espagne,. Jusqu’à maintenant je m’entraînais en Suisse, et en Suisse c’est un peu compliqué l’hiver : il fait froid, il y a de la neige…, sourit-il à GP-Inside. On ne peut pas faire beaucoup de moto. J’ai pris le rythme, j’ai passé deux mois dans la région de Barcelone, j’ai beaucoup roulé en moto et voilà. Parfois tu arrives sur des pistes de karting, il y a d’autre pilotes MotoGP et tu t’entraînes avec eux », raconte le pilote Prüstel.
Un premier podium suisse dans l’histoire de la catégorie Moto3 ? « Oui, c’est possible », répond Jason Dupasquier, au travail pour s’en rapprocher dans les prochaines semaines. Quelles sont les prochaines étapes à franchir ? « Ce qui me manque le plus, ce sont de bonnes qualifications, une bonne place sur la grille. Et après c’est l’expérience en course. L’expérience va me rendre encore plus confiant, j’ai déjà senti la différence par rapport à l’année dernière et je pense que se battre dans le premier groupe va aider. »
Le Grand Prix d’Espagne lui offre l’opportunité d’ajouter d’autres points à son panier. Le résultat qui lui ferait plaisir ce week-end ? Un top-8, répond-il. Ce serait une première dans sa jeune carrière.
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