Le nouveau châssis Kalex de Honda, « très différent » et « plus confortable »



Marc Marquez et Joan Mir ont utilisé le châssis fabriqué par Kalex pour Honda lors du Grand Prix de France. Voici le bilan qu’ils en tirent après les trois journées de compétition au Mans.

Publication MotoGP.com à retrouver ici. Extraits ci-dessous

Vendredi soir, Marc Márquez et Joan Mir ont tous deux livré des retours intéressants lors de leurs obligations médiatiques, le second mentionnant qu’il « se sentait un peu mieux » avec le châssis Kalex et qu’il était « capable de rouler plus confortablement, mais que c’était très différent ». Cette différence dont parle le n°36 sera toujours présente, lui qui doit encore s’habituer à la façon de piloter un V4 après plusieurs saisons sur le quatre cylindres en ligne de Suzuki. À l’inverse, Marc Márquez n’a connu que des V4 pendant toute sa carrière en catégorie reine, ce qui a permis au n°93 de s’adapter rapidement.

« On a franchi un cap dans certaines parties sur ce circuit, mais on a besoin de plus. On perd encore trop, on [essaye] trop sur les freins parce qu’on perd en accélération et en ligne droite. C’est pour cette raison qu’on pousse beaucoup l’avant », déclarait Marc Márquez au Mans.

Samedi soir, Marc Márquez semblait plutôt satisfait de ce qu’il avait appris du squelette du constructeur allemand, sa principale réaction étant que ce dernier permettait une plus grande marge d’erreur avec le train avant de sa RC213V. « Il semble qu’avec le châssis Kalex, vous devez adapter un peu votre style de pilotage, vous devez aller vite en virage, mais il n’est pas nécessaire d’attaquer… vous avez davantage le droit à l’erreur. Vous pouvez sortir large et revenir. Avec l’autre [châssis Honda standard], c’est essentiel mais difficile de comprendre le pneu avant. Avec celui-ci [Kalex], on a l’impression d’avoir davantage d’avertissements. »

Cependant, bien que l’octuple Champion du Monde ait parlé d’une meilleure sensation du train avant, il a également déclaré qu’il préférait son châssis standard en milieu de virage, notant qu’il obtenait de meilleures performances dans les courbes.

De l’autre côté du garage, après avoir terminé 14e en Tissot Sprint, voici ce que Joan Mir avait à dire sur le châssis Kalex. « J’avais du mal à arrêter la moto et à tenir la trajectoire, jusqu’à ce que je ne puisse plus… Je n’arrive pas à faire ce que je veux. Je pense qu’en ce moment, l’équipe ne comprend pas ce dont j’ai besoin pour être performant. Moi-même, je ne comprends pas ce que je dois faire pour piloter cette moto d’une meilleure façon et pour être efficace. »

Dimanche, l’octuple Champion du Monde semblait avoir compris quelque chose en plus avec le châssis Kalex. Une chute au virage 7 en fin de course l’a empêché de monter sur le podium pour son grand retour, toutefois le n°93 a tenu à tempérer l’engouement autour de ce nouvel élément après le GP.

« Bien sûr que le châssis est une petite différence et une aide, mais ce n’est pas la solution. Mir, qui est un Champion du Monde, utilisait le châssis et vous avez vu qu’il était en difficulté, qu’il était derrière et qu’il a de nouveau chuté. On doit donc changer quelque chose pour l’avenir afin d’être plus compétitifs et en sécurité parce que chaque année, les pilotes Honda sont ceux qui chutent le plus. »

« C’est vrai qu’ici c’est un peu mieux, parce que dans les deux principales zones d’accélération, je peux faire valoir l’un des points forts de mon style de pilotage. J’accélère beaucoup et je contrôle très bien les gaz, c’est pour cela qu’on ne perd pas énormément. En revanche dans le deuxième secteur par exemple, où l’adhérence de la moto joue un rôle clé, je perdais beaucoup, mais on n’avait rien de plus. »

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En résumé, le châssis Kalex a permis au géant japonais de progresser, accordant une plus grande marge d’erreur aux pilotes, qui peuvent désormais être plus à l’aise sur la moto. Des progrès cruciaux mais néanmoins loin d’être achevés et de constituer une révolution qui les renverra au sommet de la hiérarchie des machines les plus rapides chaque week-end. La RC213V reste une moto délicate à piloter, comme le souligne Joan Mir.

« C’est vrai qu’il faut être très concentré sur tous les détails parce qu’on est sur le fil du rasoir. Plus que physiquement, c’est dans la tête que ça se joue. Mentalement ça vous détruit parce que vous devez être super précis, toujours en train de vous battre avec l’avant en essayant de ne pas trop en faire, parce que sinon c’est pire. C’est un peu difficile et complètement différent de la moto que j’ai connue auparavant. »

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Anstrella
8 mois il y a

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