Thaïlande : Zarco (10e) regrette « deux erreurs et la qualification »

Vainqueur en Australie il y a une semaine, Johann Zarco a terminé dixième en Thaïlande ce dimanche. La faute à une onzième place sur la grille qui a nettement conditionné ses performances, comme lors du sprint du samedi.

La course : « Une bonne course avec un bon rythme, mais dommage, j’ai commis deux petites erreurs. Tout le monde roulait très vite, en 1’31. C’était trop compliqué de jouer avec les aspirations et au freinage. Dès que je m’écarte un peu, je perds trop de temps et je ne parviens pas à revenir dans le virage. C’est ça qui m’empêche d’être à l’aise. C’est mon style depuis longtemps et c’est dur d’y remédier. On a essayé de régler la moto au mieux pendant le week-end. Ceux de devant peuvent tenter des choses, s’écarter légèrement et ressortir du virage normalement. Si je le fais, je perds trois ou quatre places à chaque fois. Je l’ai fait deux fois et ça m’a coûté cher. Je suis content de terminer 10e, ça reste honorable. Sans commettre d’erreurs, la 5e ou la 6e place était jouable. J’ai entendu qu’Aleix (Espargaro) était pénalisé, ça m’arrange pour le championnat. »

Après la victoire en Australie, comment le vivre ? « Bien, ça ne me gêne pas. Le moment le plus frustrant a été la 19e place du vendredi matin. C’est un circuit où il y a très peu d’écart et ça joue beaucoup sur la position. Du coup, tu passes du statut d’anonyme ou pas. Ce qui coûte cher, c’est la 4e ligne en qualification avec mon style qui m’empêche de bien me placer au freinage. Quand je suis derrière quelqu’un, je fais un peu le yo-yo et les autres arrivent à passer. Ça me fait perdre du rythme… Partir de la 2e ligne, j’accroche le bon wagon qui va quelques dixièmes plus vite et ça change la donne. Je peux alors trouver un avantage sur la fin de course. Là, l’avantage que j’ai à partir de 15 tours m’a servi pour remonter de 15e à 10e… alors que si je suis autour de la 6e place, je peux peut-être me détacher pour finir 4e. C’est cette qualification qui m’a coûté très cher, comme toute l’année. »

Marini dit que Martin devient la référence chez Ducati : « Il est en pleine confiance. Idéalement, il faudrait piloter comme lui. Il freine aussi fort Pecco (Bagnaia), qui était le plus fort au freinage, et il passe mieux dans les virages que Pecco. Pour le faire, il faut passer un cap sur le pneu avant. C’est ça qui me bloque ; j’ai beau me forcer, ce sont des choses qui ont du mal à passer. »

Martin pour le titre ? « Étant donnée cette confiance, oui, c’est clair. Mais Pecco répond vraiment bien et c’est beau de sa part. Ça va être une belle lutte. »